Mauritanie: Trois grands partis politiques signent une Charte républicaine

El Inasaf, au pouvoir en Mauritanie, et les deux partis d’opposition historiques de l’Union des forces du progrès (UFP) et du Rassemblement des forces démocratiques (RFD)  ont signé  une charte républicaine qui vise à développer le processus démocratique dans le pays, ont rapporté, hier, des médias.

C’est au sein de l’ancien palais des congrès que les trois formations politiques ont adopté ce pacte républicain avec l’objectif d’ouvrir le dialogue autour de 18 grandes thématiques pour définir une feuille de route commune.

Mohamed Yahya Horma, vice-président du parti au pouvoir El Insaf, explique : «Il y aura des discussions sous forme d’ateliers sur les problèmes liés à l’unité nationale, à la gouvernance politique économique et électorale. Chacun reste dans son camp mais ensemble nous pouvons faire quelque chose de positif pour le pays».

Le chef de l’UFP, Mohamed Ould Mouloud, a déclaré dans des déclarations rapportées par les médias locaux que la Charte républicaine signée par le Parti au pouvoir et les partis d’opposition à Nouakchott «donne de l’espoir à tous les Mauritaniens qui vivent dans des circonstances difficiles et dans la peur d’un l’avenir inconnu, dans la région». Pour lui, «l’accord suscite l’espoir, alors que les forces politiques, dont l’opposition et le pouvoir, cherchent désormais à renforcer la cohésion interne de l’unité nationale et le front intérieur pour faire face à tous les défis extérieurs et mener à bien les tâches fondamentales». «Tous les efforts seront conjugués pour atteindre ces objectifs», a-t-il ajouté en exprimant l’espoir que cet accord constituerait «un nouveau départ pour le pays sur la base de la normalisation des relations entre les partis politiques d’une manière fondée sur le respect mutuel, leur adhésion à l’intérêt suprême du nation, et leur attachement aux constantes nationales fondamentales, à savoir que le peuple mauritanien est un peuple musulman et pacifique, composé de nombreuses composantes et qui aspire à la liberté, une vie décente et un système politique et administratif qui protège le citoyen lui-même et ses biens, répandent la justice parmi les citoyens, en plus d’assurer un avenir radieux à ses enfants».

La signature de la Charte doit ouvrir le dialogue pour définir une feuille de route commune à moins d’un an de l’élection présidentielle de juin 2024.