Prévention routière : De nouveaux dispositifs pour protéger les écoliers

Les écoliers sont de moins en moins à l’abri des accidents de la route. A cet effet, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mis en place un nouveau dispositif reposant sur  la prévention, la dissuasion et la répression.

La DGSN a procédé au redéploiement de ses brigades de circulation routière au niveau des carrefours et intersections qui connaissent une intense trafic. Ce dispositif, selon Rachid Ghazli, commissaire-divisionnaire à la DGSN, a été élaboré en fonction des besoins de chaque wilaya, et les expériences des années précédentes ont été prises en compte. «Le dispositif répondra à toutes les préoccupations des citoyens en matière de fluidité et de sécurité», affirme-t-il. Le dispositif repose sur la collecte de données qui est très performant. Tous les commissariats suivent en temps réel l’état des routes et le nombre d’accidents.

«Nous disposons d’un rapport numérique qui permet d’avoir des données plus fiables qui renseignent sur les lieux des accidents, l’âge des victimes, les catégories professionnelles des conducteurs», explique l’officier qui estime que c’est une avancée majeure. «Dorénavant, toutes les stratégies seront basées sur ces données et éviteront les erreurs du passé», fait-il savoir. Le bilan des accidents de la route a connu, pourles sept premiers mois de l’année en cours, une baisse de 1,53 % par rapport à la même période de 2022. Cette légère baisse est le résultat des efforts de tous les intervenants et d’une prise de conscience des citoyens. A en croire le responsable de la DGSN, l’introduction dans les écoles d’un cours sur la sécurité routièrea donné ses fruits.

 La Protection civile s’implique

Par ailleurs, la Direction générale de Protection civile (DGPC) a également mis en place un dispositif identique basé sur la sensibilisation. Selon le capitaine Nassim Bernaoui, chef du bureau de l’information à la DGPC, l’Algérie doit revenir à une situation normale en matière d’accidents de la circulation. Ce dispositif, soutient-il, cible surtout les écoliers qui doivent avoir une culture de sécurité routière en empruntant le chemin le plus sécurisé. Il rappelle que durant les années précédentes le nombre d’enfants victimes d’accidents de la route, à la sortie des écoles ;était très important. Selon lui, plus de 400 décès et 500 blessés de moins de 14 ans ont été recensés durant l’année scolaire 2017-2018.

Avec ce nouveau dispositif, les autorités veulent mettre fin à l’hécatombe. Il fait savoir que la campagne nationale de sensibilisation, lancée le 17 septembre dernier, en collaboration avec la Gendarmerie nationale, se poursuivra jusqu’au 30 de ce mois. Le commissaire-divisionnaire Rachid Ghazliassure, enfin, que des instructions ont été données aux éléments de la DGSN pour travailler avec les autorités locales qui doivent prendre en charge la signalisation, l’entretien des passages protégés, la pose des balises de sécurité et autres dispositifs censés limiter la vitesse à proximité des écoles. «L’enfant doit être intégré dans cet environnement en lui apprenant la bonne conduite à tenir en tant qu’usager vulnérable de la route. C’est à nous de le mettre à l’abri», a conclu Ghazli.

 Samira Belabed